Travail de fond à fournir par l’élève
Plan :
III
TRAVAIL PERSONNEL DES
EXERCICES
IV
TRAVAIL
PERSONNEL DES COPIES D'EVALUATION
Conseils généraux.
1 minute d’inattention en
cours =
5 minutes de travail en plus à la maison.
Afin d’éviter les efforts personnels inutiles et surtout fastidieux, il faut profiter au maximum du temps passé en classe. En ce lieu, il faut suivre en priorité la démarche du professeur pour saisir les objectifs et la logique du chapitre étudié. Il faut articuler les notes sur ce cheminement plutôt que sur les détails. Enfin, et bien sûr, ne pas hésiter à interroger le professeur sur vos questions propres plutôt que d’attendre la fin du cours ou, pire, plus tard… De plus, votre question pourra peut être aider les autres élèves qui n’ont pas osés la poser.
La prise de note est un point fondamentale de la réussite.
Une prise de notes correcte permet un travail plus facile, plus rapide donc plus efficace. Dans le cas contraire, il faut retrouver le fil conducteur du cours, voire déchiffrer ce que l’on a pu écrire dans la précipitation ou pire la distraction. C’est le cercle vicieux de l’inattention en classe : perdre le fil du cours, c’est prendre des notes de mauvaises qualités, ne pas effectuer le travail personnel nécessaire à la compréhension et, au cours suivant, ne plus suivre du tout.
Méthode pour la prise de notes.
La prise de note sert de support au travail personnel ; elle doit faciliter le travail à la maison. Bien noter le chapitre, la ou les parties de la séance, les différents paragraphes et leur enchaînement, les définitions (en rouge) ou théorèmes (math.), les démonstrations (souvent non exigibles au niveau lycée et collège), les exemples, les propriétés et autres explications supplémentaires, voire complémentaires… Donner ainsi du relief au cours en dégageant sa structure synthétique. Il faut donc définir une procédure personnelle, qu’il ne faut pas modifier à chaque instant, en utilisant par exemple de la couleur, une typographie adaptée ou encore des abréviations cohérentes…
Insister sur le cheminement du cours ; Pourquoi a-t-on introduit cette définition à tel endroit ? ; Que vient faire ce paragraphe au milieu des autres ? etc …
Plus cette procédure est optimisée rigoureusement, et plus le travail personnel devient facile.
Une fois les règles formalisées, il faut s’efforcer de les respecter coûte que coûte pendant plusieurs semaines. Cela deviendra ensuite plus naturel au point de ne plus y penser, donc un gain de temps (compensant largement celui dépensé à la recherche de la procédure).
Quelques
pièges à
éviter.
· Rechercher l’effaceur ou le blanc dans la trousse, l’ouvrir, effacer la rature, le refermer puis attendre que ça sèche… voilà une perte de temps nuisible à l’écoute du cours. Au contraire, il est souvent préférable de raturer simplement et proprement l’erreur afin de pouvoir l’éviter plus tard. On progresse souvent à partir de ses propres erreurs.
· Ne pas noter les explications orales données par le professeur qui ont souvent autant d’importance que ce qui a été dicté précédemment. Elles permettent, en effet, une meilleure compréhension en complément de ce qui a été écrit précédemment et quelquefois guide l’élève dans son travail de préparation au prochain devoir…
· Cependant, l’écriture systématique est à bannir ; lui préférer une prise de notes synthétique insistant sur les étapes et autres arguments. Eviter les détails et adopter plutôt les schémas simples, les abréviations, les renvois et autres flèches…
Travail
analytique du cours.
Travailler le cours analytiquement.
Cela signifie :
- lire chaque définition afin de comprendre le but de l’introduction d’une nouvelle notion ;
- étudier chaque exemple pour saisir l’intérêt des nouvelles notions ;
- réfléchir à la portée de chaque résultat, théorème, propriétés pour en comprendre l’utilité ;
- Refaire chaque démonstration sur une feuille de brouillon, plusieurs fois si nécessaire, car ce sont des modèles d’exercices.
Ce travail doit se faire avec une feuille à côté de soi (ou quelquefois un tableau apposé sur un mur de la chambre) sur laquelle on réécrit les démonstrations, les exemples au fur et à mesure qu’on relie le cours. Il faut s’en cesse s’entraîner à retrouver les résultats, les informations pour pouvoir au mieux les restituer.
La simple
lecture du cours est à
bannir.
Si l’on se contente d’une simple lecture du cours, plus ou moins distraite, en écoutant de la musique ou tout autre bruit, couché sur le lit, il est peu probable que l’on retienne les parties essentielles du cours. Par ailleurs, si l’élève est relativement consciencieux, il y passera plus de temps que nécessaire puisque l’attention est alors relâchée et le rythme peu soutenu.
Réaliser un résumé du cours.
Parmi les nombreux sondages réalisés auprès d’élèves considérés comme ‘bons’, le résumé du cours par voie écrite est très souvent effectué de la part de ces mêmes élèves. Sous la forme d’un cahier ou de fiches cartonnées, ce travail permet d’apprendre une première fois (apprentissage visuel entre autre, mémorisation par l’écrit). Plus tard, il permet de retrouver rapidement le ou les résultats d’un chapitre précédent sans avoir à ressortir tout le ou les supports de cours.
Travail
synthétique du cours.
Travailler synthétiquement le cours.
Cela signifie qu’il faut dégager le plan afin de s’imprégner de la structure du chapitre et comprendre sa ligne de conduite. Cela permet de restituer la synthèse du cours avec ses enchaînements logiques. Cela peut donner lieu à une fiche par chapitre dans laquelle est résumé l’essentiel du cours.
Apprentissage du cours.
Cette étape est bien évidemment essentielle et constitue la base d’un enseignement traditionnel ; comment peut-on réfléchir sur une problématique si l’on ne possède pas un minimum de connaissance scientifique. L’apprentissage par cœur dans un premier temps reste le moyen le plus efficace pour continuer à avancer. Dans le domaine des sciences physiques, les capacités expérimentales permettent d’améliorer cette étape d’apprentissage par confrontation entre théorie et mise en pratique.
Il faut donc apprendre le mieux possible les définitions, les théorèmes, leurs hypothèses autant que leurs résultats, les procédures d’application aux exercices, le tout dans un esprit de synthèse. Enfin, il faut vérifier ses connaissances en les retranscrivant par écrit ou oralement en étant systématiquement critique vis-à-vis de soi-même. Mes explications sont-elles convaincantes, mes idées sont-elles claires ?
III TRAVAIL PERSONNEL DES EXERCICES
Comme tous les sportifs de haut niveau, un élève ne doit pas s’exercer uniquement aux seuls exercices qui, pense-t-il, vont tomber le jour du devoir. Il faut distinguer plusieurs étapes d’apprentissage.
Conseils
généraux.
Chercher.
Le but d’un exercice est de s’exercer à chercher par soi-même. Si l’élève regarde le corrigé d’un problème cinq minutes après avoir lu l’énoncé, effectivement, il y en a un, PROBLEME !! C’est un jeu de mot facile, mais qui est tellement vrai. De l’expérience personnelle, très souvent la solution peut venir le lendemain matin de la tentative infructueuse effectuée la veille. Bien sûr, si l’exercice est un peu difficile pour soi, il faut confronter ce qui a été écrit sur un brouillon avec la solution donnée.
Travailler chaque exercice à fond.
Dans le cadre de l’exercice à résoudre, il faut en profiter pour appliquer ses connaissances, à devenir plus rigoureux (moins de ratures sur la copie), à rédiger sobrement mais justement, mais aussi à analyser et synthétiser les méthodes communes à plusieurs exercices.
Refaire plusieurs fois un exercice plus ou moins bien maîtrisé, reprendre ceux faits en cours avec l’aide du professeur sans regarder la réponse.
En classe, ne pas attendre passivement la correction des exercices, par ailleurs souvent réalisés par les ‘meilleurs’ élèves…Se proposer pour passer au tableau, y progresser en appliquant au mieux les indications données par le professeur. Cela est préférable au recopiage de la correction en cours tout en sachant qu’il va falloir le retravailler chez soi plus tard.
Méthodes
générales pour aborder un
exercice.
Lecture efficace de l’énoncé.
Il faut dans tous les cas effectuer une lecture complète de l’énoncé afin d’avoir une vue d’ensemble du problème ou de l’exercice, et ainsi, de trouver les pistes sur les idées directrices à utiliser dans la résolution. De plus, les questions suivantes donnent souvent une idée du résultat attendu à la question précédente. La lecture doit se faire consciencieusement afin de ne pas oublier d’utiliser toutes les hypothèses concernant le problème à résoudre. Les unités mentionnées dans l’énoncé doivent constituer un repère pour l’élève. Enfin, la lecture doit être intelligente de manière à voir le lien qui existe entre ce que l’on cherche précisément et ce dont on dispose pour la résolution de l’exercice.
Retrouver les résultats de cours à utiliser.
Ils sont mis en évidence par une bonne lecture de l’énoncé et l’élève doit les écrire au fur et à mesure des questions sur le brouillon en utilisant au besoin des noms et des lettres différentes de ceux de l’énoncé pour que la mise en place des souvenirs ne soit pas brouillée par le cas particulier auquel il est confronté. En effet, trop d’élèves restent perturbés par l’emploi de lettres ou symboles différents entre le devoir et le cours de l’année ou de l’année précédente. Seule la signification doit avoir de l’intérêt. Par exemple, quel intérêt de poser pour la masse volumique d’une espèce chimique la lettre m (mu) ou r (rhô) !!!
Traduire les résultats de cours dans les conditions de l’énoncé
Donner aux grandeurs (données ou inconnues) physiques les noms imposés par l’énoncé ou plus rare définir celles-ci le plus distinctement possible si la résolution l’impose.
Préciser les valeurs, signes, sens et direction lorsqu’il s’agit de vecteur.
Ecrire les résultats de cours en s’assurant de leur cohérence (par exemple, l’expression sous la racine est-elle bien positive ?).
Choisir au besoin un paramétrage, un repère ou une base en veillant à ce qu’ils soient bien adaptés au problème.
Les trois étapes précédentes permettent d’accéder rigoureusement à la résolution de n’importe quel problème.
Critique des résultats.
Cette étape n’est pas à négliger. Il faut toujours vérifier la cohérence des résultats obtenus. Dans les petites classes, on apprend la preuve par neuf qui permet de détecter la majorité des erreurs de retenues dans les multiplications et les divisions.
En sciences physiques, plusieurs méthodes de critiques sont à envisager :
- la cohérence des unités : on additionne pas des mètres et des kilos ;
- l’ordre de grandeur d’un résultat : 1000 mol/l est exceptionnellement possible ;
- influence des paramètres sur le résultat : la diffraction augment avec l’étroitesse de l’obstacle et non le contraire ;
- le sens physique ou chimique : un acide fort avec une base très faiblement concentrée ne donne pas un pH de 10 !!
- dans le cadre de la résolution d’équation, reporter la solution trouvée et utiliser les propriétés des racines (équations binomiales) ;
- rapprocher les résultats de ceux trouvés en classe ;
- lors d’une démonstration, vérifier que l’on a bien utilisé toutes les hypothèses.
Travail
synthétique des exercices.
C’est un point important du travail de fond. Le but des exercices est d’apprendre à appliquer le cours à des cas pratiques.
A l’issue d’un travail d’exercices, essayer de classifier les problèmes par type.
Pour chaque type de problème, identifier la bonne démarche qui permet de résoudre le problème le plus efficacement possible. On obtient ainsi un catalogue de méthodes pratiques de résolutions comme un joueur d’échec qui connaît la résolution à adopter dans chacune des configurations du jeu.
Cette étape est trop souvent oubliée de la part de l'élève ; c'est dommage car elle est fondamentale dans l'évolution de celui-ci à corriger ses erreurs. Connaître ses défauts, c'est se connaître soi-même. Très souvent les pertes de points sont dues à un défaut non corrigé (orthographe, lisibilité de l'écriture, présentation, problème d'unité ou encore de conversion). Tous ses petits handicaps vont donner à la copie une impression de brouillon ou de laxisme que ne manquera pas d'apprécier le correcteur. C'est là encore un travail de fond qui s'effectue a posteriori à la fin d'un chapitre ou d'une partie de programme et qu'il ne faut pas balayer d'un revers de main. Très souvent, sans le dire, les "bons" élèves effectuent ce travail.