Mondot éric, né le 28 Juillet 1964 à Paris XIIème , Doctorat es sciences délivré par l'Ecole Nationale Supérieure de l'Aéronautique et de l'Espace de Toulouse, Professeur certifié de Physique-chimie, en lycée depuis 1994 ; itinéraire d’un élève comme les autres ...                                                               

Les classes de Collège et Lycée se passent sans trop de problème, dans la cité de Rabelais, avec la possibilité de choisir l’orientation désirée, celle du bac  technologique Bac T S en 1983. Comme beaucoup d'élèves, les premières années de mon éducation scolaire se passent sans grande motivation puisque je ne vois que trop rarement l’impact de cet apprentissage sur ma vie future. A l'aide de quelques " bons " professeurs et une orientation relativement mal maîtrisée, le désir d’en apprendre davantage prend cependant le dessus avec les bonnes notes... 

En classe de Première, tous mes camarades et moi-même sommes étonnés de voir que l’on peut faire des mathématiques en racontant l'histoire des maths et des mathématiciens comme Pythagore, Evariste le Gallois et bien d'autres... 

Cette époque nous a tous, je le pense, marquée ; il faut apprendre à apprendre mais aussi se cultiver.
                                                                                                                 

        Le fait d’être dans les trois premiers élèves des deux sections de terminales alors existantes au lycée Mermoz de Montpellier, me permet d’accéder aux classes préparatoires et technologiques nouvellement créées. C'est alors une zone de turbulence puisque le niveau et le rythme de travail n'ont aucun rapport avec ceux pratiqués les années précédentes. Par contre, l’effort consenti à ce niveau est très formateur dans le cadre d’un cursus scolaire et je le recommande donc à tous les élèves motivés. Mais le choix des concours est alors aussi mince que mes résultats, et le désir d’obtenir un diplôme me pousse à acquérir le diplôme Universitaire de Technologie D.U.T en section « mesures physiques » en 1986. Les questionnements sur la mesure et son incertitude deviennent pour moi un intérêt majeur dans le cadre des sciences expérimentales. J'effectue alors un stage de fin d'étude I.U.T, au laboratoire de physico-chimie du C.N.R.S à l'Université de Montpellier II, sous la direction de Mr S.Partyka  (Rapport intitulé : Etude des colloïdes)  .

                                                                                                                    

         Après une année de bons et loyaux services à la nation, aujourd’hui résumée à un jour, je décide de reprendre mes études avec une affinité particulière pour la recherche. Je me lance à l’abordage des années de Licence, Maîtrise en "physique des semiconducteurs" au G.E.S (Groupe et Etude des Semiconducteurs) de la faculté de Sciences de Montpellier U.S.T.L (Université des Sciences et Techniques du Languedoc). Là aussi, le rythme de travail est important, mais l’acquisition de nouvelles connaissances dans le domaine de la physique, en particulier la physique quantique, accentue ma motivation personnelle d’apprentissage. Dans le cadre de cette maîtrise, un stage est effectué au L.A.A.S de Toulouse, au service T.E.A.M, sous la direction de Mr N.Fabre (Rapport intitulé : Etude de la technologie de gravure sèche)  .

        La troisième et derniére année de ce cycle se conclut par l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies D.E.A option « physique du solide et des semiconducteurs ». Elle est couronnée de succès puisque, mes résultats me propulsant à la troisième place de la section, je peux alors décider de mon affectation dans le cadre d’une recherche type doctorale. Les choix sont simples, soit la faculté de Montpellier au lieu même de mes études, soit le Centre d’Etude et de Recherche de Toulouse C.E.R.T, lieu où j’effectue le stage de fin de cycle universitaire. Les lettres de motivation de mes professeurs et la bonne marche de mon stage me permirent d’accéder en ce dernier lieu, où les recherches s'effectuent dans le cadre du spatial ; ce dont j’ai toujours rêvé. Après avoir terminé mon rapport de stage sous la direction de Mr  J.Bourrieau, (rapport intitulé : Etude et synthèse sur le comportement de transistors M.O.S soumis au rayonnement électromagnétique  (Gamma) de l'environnement spatial terrestre   ) ,et quelques semaines de vacances plus tard, je me retrouve comme thésard au Département d’Etude et de Recherche en Technologies Spatiales (D.E.R.T.S) du C.E.R.T de Toulouse en 1989.      

                                                                                                 

    Ce nouveau mode de vie, celui d'un enseignant-chercheur, me donne des ailes, et bien que n'ayant pas de sujet de thèse bien précis au début, je me lance à l'abordage des connaissances récentes (lecture d'ouvrages et de publications à 95 % en anglais) dans le domaine de l'électronique embarquée en milieu spatial. Une thèse d'état dure 3 années en moyenne suivant le contrat effectué. Nous sommes cinq doctorants et formons une chaîne solidaire et fraternelle indéfectible. Cela nous rassure et nous communique beaucoup d'enthousiasme dans nos travaux respectifs. Pour ma part, c'est en ce lieu que dans le domaine de l'informatique et de la programmation, je fais des progrès tout aussi nécessaires qu'importants dans le cadre de ma thèse. 

Par ailleurs, et très logiquement, je me lance aux mesures de dosimétrie associant les différentes sources (béta et cobalt 60) et les différentes géométries des locaux que je dois utiliser dans le cadre de mes expériences ( Chap.I,       ).

Simultanément, et par l'impulsion d'un camarade (salut Thierry !!), je m'essaie à la programmation Fortran sur CRAY afin d'élaborer un programme d'extraction de paramètres pour le simulateur numérique SPICE (Chap.II, ). J'étudie ce logiciel sous environnement UNIX et VAX-VMS.

L'étude des tests paramétriques sur circuits intégrés s'effectue sur SENTRY 15 et permet de mesurer les effets de doses de radiation cumulées (Chap.III,   ).

Enfin, et au fur et à mesure de mes lectures, je me penche de plus en plus dans l'étude de l'impact des recuits (traitements thermiques) sur  le comportement en irradiation de circuit C.M.O.S durcis et non durcis (Chap.   IV ,          ).

En décembre de l'année 1993, je présente ma soutenance de thèse intitulée : Influence des conditions expérimentales sur la dégradation en dose cumulée d'inverseurs CMOS et devient Docteur d'état es sciences au C.E.R.T de l'Office National  des Etudes et Recherches dans l'Aéronautique.

Dans la foulée de cette présentation, j'effectue un CDD de six mois pour le compte de l'entreprise Texas instrument dans le domaine d'étude des ions lourds sur circuits intégrés (rapport intitulé "Etude sous flux d'ions lourds des DRAM 16 Mbits", rapport confidentiel) réalisant un programme d'étude de données de mémoires irradiées. Cette période de recherche intensive donna lieu à quatre publications :

- " Experimental procedure influence on total dose CMOS inverters hardness", E.Mondot et J.P.David, RADECS Sept.93, St Malo.  

- " A detailled HCMOS devices hardness evaluation", J.P.David et E.Mondot, RADECS Sept.93, St Malo

-  " Prédiction de la dégradation d’inverseurs CMOS au cas spatial", E.Mondot, revue ‘La recherche Aérospatiale de l’ONERA, 1993

-  " Large dose rate effect and rebound failure prediction in CMOS IC’s" , J.P.David, E.Mondot,  N.Andriamiarisoa et J.M.Boyer dans IEEE Trans.Nucl.Sci, 1994. 

                                                                                            

        Cependant, l'année 1994 est une année noire en ce qui concerne l'emploi dans le domaine du spatial ; mon profil est trop spécialisé pour l'ingéniérie et le lieu de mon doctorat m'empêche d'avoir des relations puissantes en milieu universitaire quant à un éventuel poste de maître de conférence (dont je suis  pourtant  habilité). En attendant, Mr J.Gasiot, directeur de recherche de l'université de Montpellier, section Centre Electronique, me décide alors d'effectuer dans son laboratoire une année post-doctorale afin de continuer mes recherches dans le domaine des recuits et de leur probable normalisation à l'échelle internationale. Ces travaux donnent lieu à un rapport intitulé " Normalisation des tests de composants électroniques en vue de leur validation pour application spatiale  "   . Il est par ailleurs, l'un des arguments qui permet au laboratoire d'obtenir un contrat important avec le Centre National d'Etude Spatiale de Toulouse. En parallèle, un projet d'abstract est réalisé pour RADECS Arcachon 1995 et une nouvelle publication dans le magasine intitulée " Dosimétrie pour le composant " , E.Mondot, Y.Magnac, J.P.Nadai et J.Gasiot, dans la revue ‘Ondes électriques’, 1994. 

                                                                                                                    

Ne voyant pas d'issue rapide quant à mon affectation personnelle en tant que maître de conférence (et ce malgré l'habilitation officielle et une super carte de visite       ) et ayant déjà mis les pieds dans le monde de l'enseignement au lycée privé Notre Dame de la Merci, je me décide à franchir le pas si délicat mais si motivant d'inculquer aux élèves dont j'ai la charge les valeurs scientifiques qui sont les miennes. 

    Rien n'est gagné d'avance : malgré les diplômes, il faut rentrer dans le moule de l'Education National et s'employer de tous les instants pour faire passer les "messages" aux élèves d'hier, d'aujourd'hui et certainement de demain... Je dois alors réaliser des efforts en ce sens mais sans renier mon passé d'élève-chercheur. J'enseigne toujours au lycée la Merci de Montpellier sous la direction de Mr J.P Frappa que je remercie encore pour son soutien récurrent. Les années passent avec l'obtention du CAPES de sciences physiques en 2000 et quelques "colles" en classes prépas "SUP" et "SPE" ; en quelque sorte un retour aux sources... 

    Les réformes se suivent et ne se ressemblent pas toutes avec, en particulier, l'apparition du T.P.E (Travail Personnel Encadré) qui enfin permet à l'élève d'effectuer à partir d'une démarche expérimentale (en sciences physiques) et autonome une réflexion dans un domaine de son choix. L'introduction de la notion d'incertitude en classe de seconde est une nouveauté qui me réjouit bien évidemment. Sans cesse mettre son ouvrage sur la table fait parti de mes habitudes, mais il faut surtout penser à mettre au coeur des programmes la réalité des élèves d'aujourd'hui... Ce débat est loin d'être clos. Ce n'est pas le professeur qui finit son programme ou qui réussit un super cours, ce sont les élèves qui intégrent ou pas les notions abordées. Ce site internet est l'aboutissement d'une quête incéssante de vérités de plus de dix ans d'enseignement, et même si il se veut être un lien supplémentaire entre mes élèves et moi, chacun peut l'utiliser comme outil de travail dans le seul but modeste de progresser et pourquoi pas, j'espère, de réussir.  

                 Fin...                                      The end...        

P.S : Un grand merci a une personne qui ne veut pas se dévoiler mais qui est omniprésente et sans qui ce site n'aurait pas été.

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